Bonjour à tous !
Merci à vous tous d’être présents : Externes, IMG, Résidents, Remplaçants, Installés, Professeurs de Médecine Générale, Maîtres de Stage, Enseignants, Membres de FMC, Chercheurs en Médecine Générale, Patients et Citoyens.
Tous ici réunis, nous sommes le PEUPLE de la Médecine Générale, et ce peuple est aujourd’hui en marche ! Nous sommes ici, avenue de Ségur, face à un bâtiment qui, je vous le dis, est aussi NOTRE MINISTERE.
Nous avons marché, ici à Paris, vers ce Ministère, CONTRE une convention qui nie notre exercice, qui nie notre spécificité, qui nie ce pourquoi nous sommes formés.
Cette convention nous méprise, pire, elle nous ignore !
Nous avons voulu cette marche vers ce Ministère pour montre qu’il nous appartient aussi. Et nous sommes ce samedi 22 janvier au 1er jour de la reconquête de notre identité !
Nous sommes venus dire à notre Ministre qu’il ne pourra faire sans NOUS !
Qu’aucune réforme ne peut se faire dans le dos des généralistes ;
Qu’aucune cohérence de soins n’est possible sans notre participation active ;
Qu’aucun dossier médical n’est possible sans notre concours ;
Qu’aucune PDS ne pourra se faire sans notre participation ;
Qu’aucune synthèse n’est possible sans les médecins généralistes.
Nous sommes tous ici venus rappeler à notre Ministre, qui semble l’avoir oublié, que le CENTRE, que le CŒUR, que l’ÂME du système de soins français, c’est les MEDECINS GENERALISTES.
Merci à vous tous d’avoir répondu présents à l’appel des Résidents et IMG, qui voient à cause de cette convention leur avenir professionnel se ternir indéniablement.
Nous devons tous, médecins, patients, étudiants, installés, hospitaliers ou libéraux, spécialistes d’organe ou généralistes, tous lutter contre ce qu’il faut bien appeler LA CONVENTION DE LA HONTE !
C’est pourquoi je remercie toutes les structures syndicales ou associatives de la Médecine Générale, ainsi que les collectifs de patients qui nous ont rejoints aujourd’hui : MG France, le SMG, le SNJMG, le CNGE, MG-VA, MG Form, la SFTG, Formindep, l’Atelier, le Manifeste et le collectif « Santé pour toutes et tous » d’être ici.
Nos nous battrons ensemble pour défendre les principes suivants :
1 – le médecin traitant (MT) doit et ne peut être qu’un médecin généraliste
2 – Dans ces conditions, les fonctions spécifiques du MT doivent être reconnues et se voir attribuer des moyens adaptés à ces responsabilités.
3 – Le MT et le patient respectant le parcours de soins doivent obtenir des garanties réelles pour le délai, les tarifs te la prise en charge.
4 – Nous réclamons une formation indépendante de tout lobby.
5 – Nous réclamons un moratoire pour les jeunes installés.
6 – Et enfin, nous voulons que toute la filière de la médecine générale soit reconnue comme une spécialité et qu’à ce titre tous les médecins généralistes, installés, enseignants, bénéficient sans distinction de cette revalorisation UNIVERSITAIRE de notre profession.
Nous sommes TOUS, comme nous l’avons toujours été, des spécialistes en médecine générale.
Seulement, voilà. Tous ces 6 points, ces 6 préalables à toute discussion, nous devions les présenter cet après-midi à notre Ministre.
Nous venons d’apprendre qu’il ne nous recevra pas aujourd’hui.
Force est de constater que Monsieur Douste Blazy, par ce geste, continue à vouloir faire sans nous, continue à ignorer la moitié des médecins de France !
Par cette absence, le Ministre de la Santé, Philipe Douste Blazy, se déclare incompétent à examiner nos requêtes. Et nous savons désormais qu’il nous faudra, à notre prochaine manifestation, marcher sur Matignon !
Cette convention de la honte, autant pour nous, médecins généralistes, que pour nos patients, a pour but flagrant de vouloir marginaliser notre exercice, et à terme, de nous faire disparaître.
Nous sommes tous ici réunis, devant notre Ministère, pour rappeler qu’aucune réforme de la Santé, qu’aucune réforme de l’Assurance Maladie ne peut se faire sans le concours éclairé, volontaire et déterminé de tous les médecins généralistes.
Nous sommes tous ici réunis, peuple de la Médecine Générale, pour montrer à nos instances que nous sommes au début – et ce n’est qu’un début – le début de la reconquête de notre fierté, la fierté d’être Médecin Généraliste.
Je vous remercie.
Pascale MARCO, Présidente de l’ISNAR-IMG